Les profils de la pandémie : À propos de la résilience des jeunes LGBTQ

Pour lancer le sondage pancanadien 2SLGBTQQIA+ sur la COVID-19, nous avons questionné plusieurs personnes queer et trans sur les façons dont elles et leurs communautés ont été affectées par la pandémie. Lisez l'histoire de Karen L. Blair ci-dessous!


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Karen L. Blair à propos de la résilience des jeunes LGBTQ

Après avoir passé la majeure partie de la dernière décennie dans l’Utah et dans la campagne néo-écossaise, Karen L. Blair et son épouse sont habituées à une vie tranquille et indépendante. Elles se sont relativement bien adaptées aux mesures de confinement comparativement à leurs amis et leurs familles, qui nécessitent davantage d'interactions sociales. Cependant, elles ont dû coordonner un déménagement compliqué à Peterborough l'été dernier afin de se rapprocher du nouvel emploi de Karen à l’Université de Trent. « Nous vivions dans nos boîtes et ce processus s'est étendu sur trois mois. » Le fait de devoir simultanément gérer les compagnies de déménagement, les rénovations, l'enseignement en ligne et l'adaptation de la recherche aux réalités de la pandémie était frustrant, mais Karen admet que « nous pouvons nous estimer chanceuses comparativement à beaucoup d’autres personnes. »

Le fait de déménager dans une ville promettait un meilleur accès à une communauté queer, des sorties au cinéma plus fréquentes ainsi que des visites à Toronto, mais Karen précise que « toutes ces choses auxquelles nous avions hâte ne se sont pas concrétisées. » Même ses échanges avec ses étudiants ne ressemblaient pas à ce qu’elle avait imaginé. La situation lui a cependant ouvert les yeux sur les expériences des étudiants universitaires LGBTQ dans le cadre de la pandémie. Lorsque les universités ont fermé, elles ont donné aux étudiants vivant sur le campus 24 heures afin de rentrer chez eux et beaucoup n’ont pas pu avoir leur cérémonie de remise de diplôme ou dire au revoir à leurs amis. « Pour les enfants LGBTQ, c’était encore pire. Non seulement ils quittaient leur réseau LGBTQ, mais beaucoup d'entre eux retournaient vivre chez des familles qui ne les acceptent pas. »

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« Nous constatons que la pandémie a tout simplement exacerbé l’ensemble des enjeux vécus par la population LGBTQ », dit Karen. « C’est ce que tout le monde vit, mais avec le stress minoritaire qui s’ajoute en prime, ce qui en fait un enjeu encore plus grand. » Cependant, elle a également vu la communauté riposter de façon créative, qu’il s’agisse de spectacles de drag queens au volant, des groupes en ligne pour les personnes LGBTQ âgées ou des soirées de bingo organisées par des groupes d’étudiants queer proposant des jouets sexuels comme prix. Karen espère que certains aspects de cette programmation en ligne survivront à la pandémie, car ils sont plus accessibles aux jeunes queer qui sont toujours en questionnement. « Notre communauté a toujours fait preuve de beaucoup de résilience à travers les décennies et nous pouvons faire appel à cette résilience afin de trouver de quelle façon nous pouvons nous aider les uns les autres. »
COVID_survey_fr-bl_900px.pngComment avez-vous vécu la pandémie en tant que membre de la communauté 2SLGBTQQIA+? Participez à notre enquête et partagez vos réflexions avec nous.

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Le Centre de recherche communautaire (CBRC) promeut la santé des personnes issues de la diversité sexuelle et de genre par le biais de la recherche et du développement d’interventions.
Les profils de la pandémie : À propos de la résilience des jeunes LGBTQ
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