Pour lancer le sondage pancanadien 2SLGBTQQIA+ sur la COVID-19, nous avons questionné plusieurs personnes queer et trans sur les façons dont elles et leurs communautés ont été affectées par la pandémie. Lisez l'histoire de Henderson Cartwright ci-dessous!
Henderson Cartwright à propos des couloirs vides et des rêves qui partent en fumée
Le fait de quitter les Bahamas afin de s’établir en Nouvelle-Écosse a été une transition brutale pour Henderson Cartwright. « C’était bizarre de passer soudainement d'un groupe majoritaire à un groupe minoritaire et de devoir s'adapter à un environnement majoritairement blanc », dit-il. Il a dû s'adapter encore davantage l'année suivante lorsqu'il s'est retrouvé quasiment seul sur son campus universitaire. « Au début de la pandémie, ils ont fermé l’école et tout le monde a dû plier bagage et partir. Le lundi suivant, le campus était devenu une ville fantôme. » Henderson serait peut-être ren-tré chez lui aussi sans sa demande d'assurance maladie qui l'obligeait à rester au Canada, et, ajoute-t-il, « ils ont fermé les frontières, donc c’était très compliqué de quitter le pays ou d’y rentrer. »
« Socialement parlant, la pandémie a tout détruit sur son passage, car j’ai passé la majeure partie de mon été seul ici. » Henderson est président de l'association des étudiants LGBTQ de son universi-té. Il était enthousiaste à l'idée d'organiser des événements sociaux et des occasions de renforcement communautaire, mais la COVID-19 a anéanti tous ses espoirs. Il dit que l’association a tenté de s’adapter en offrant des activités en ligne, mais « c’était difficile pour moi à titre personnel, car j’organisais tout plein d’événements et que personne ne se présentait. Je m’attendais entièrement à avoir une programmation formidable cette année, mais les gens ont détesté le format en ligne. » Il est particulièrement déçu de l'annulation de la Fierté d’Halifax, car ils ont habituellement un char dans le défilé et sont accompagnés de plein de gens des villes voisines. « Les anciens présidents m'ont dit à quel point c’était agréable de pouvoir rencontrer les associations de fierté des autres écoles. J’avais hâte d’en faire l’expérience, mais nous n’avons pas pu y aller cette année, donc je suis déçu. »
Henderson dit aussi que beaucoup de ses amis « étaient confinés au foyer familial avec des parents homophobes ou transphobes, ce qui était en quelque sorte un genre d’enfer personnel ». Il pense qu'il leur a fallu du courage pour passer à travers cela et ne pense pas qu'ils auraient dû être ren-voyés chez eux aussi rapidement. « Je leur parlais et ils attendaient de pouvoir revenir ici. » Heu-reusement, les étudiants sont maintenant de retour sur le campus et Henderson affirme que la situa-tion s’est améliorée. L’université a récemment organisé la célébration de la Fierté qu'elle tient chaque année au mois de janvier, et Henderson dit « Nous avons carrément organisé des événe-ments pendant le mois au complet et tout s’est très bien passé. »
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