En 2021, le gouvernement fédéral canadien a adopté une loi (le projet de loi C-4) interdisant les pratiques discréditées et nocives de « thérapie » de conversion. Entrée en vigueur le 7 janvier 2022, cette loi fait suite aux efforts déployés aux paliers provincial et municipal pour interdire ces pratiques.
La « thérapie » de conversion n’est pas une pratique thérapeutique reconnue. Elle a été discréditée et dénoncée par de nombreux ordres médicaux et professionnels. Toutefois, le terme « thérapie » est souvent utilisé, car il est connu et communément cité dans le Code criminel. Le terme « pratiques de conversion » est plus approprié.
Les pratiques de conversion sont des efforts organisés et soutenus visant à supprimer l’adoption ou l’expression d’orientations sexuelles lesbiennes, gaies, bisexuelles ou queers, d’identités de genre non assignées à la naissance ou d’expressions de genre non conformes aux normes traditionnelles. Concrètement, elles peuvent prendre la forme de pratiques, de traitements ou de services psychologiques, comportementaux, physiques ou religieux.
Essentiellement, les pratiques de conversion visent à faire respecter l’hypothèse selon laquelle l’hétérosexualité est la seule façon normale d’exprimer sa sexualité, et l’identité ou l’expression de genre doivent correspondre au sexe assigné à la naissance.
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