Depuis février dernier, le gouvernement fédéral a écouté le témoignage d’experts et de défenseurs afin d’apprendre comment améliorer les résultats de santé des Canadiens LGBTQ2.
Le message : tous les paliers du gouvernement doivent intensifier et soutenir les personnes queer de manière significative car elles ces dernières ont souvent des réseaux de soutien déficients en raison de leur marginalisation aux mains de leurs amis, de leur famille ou de leur communauté.
« L'aide de la famille et des amis, de même que la participation sociale, semblent permettre d’atténuer les problèmes de santé », a déclaré Bill Ryan, professeur à l'Université McGill, lors de l'audience qui s'est tenue le 9 mai.
« L’absence de soutien social ou d’isolement est, à l’inverse, considérée comme un facteur déterminant de la maladie… les réseaux de soutien social font donc partie intégrante de la santé d’une personne. »
Mais les personnes LGBTQ2 peinent parfois à trouver ce type de soutien social, dit-il. Les gens se terrent plus profondément dans le placard lorsqu'un membre de la famille ou un ami réagit mal à la nouvelle.
Et bien que les personnes queer aient élaboré et créé avec succès des réseaux de soutien social plus inclusifs, tels que ceux mis en place lors des célébrations de la Fierté, il peut toujours être difficile pour certaines personnes gaies de se sentir connectées et incluses.
« Souvent, dans les communautés racisées, notre identité queer est effacée alors que dans les communautés queer, nos identités racisées ne sont pas les bienvenues », a déclaré Darren Ho, fondateur de Our City of Colours.
Pendant l’audience, Ho a expliqué que les personnes queer racisées, que l'on appelle QPOC, font face à des obstacles supplémentaires. Cette situation, combinée à d’autres types de discrimination, de racisme et de stress minoritaire, fait en sorte que les QPOC sont encore moins susceptibles d’avoir accès à des renseignements ou à des traitements en matière de santé LGBTQ2.
« La race est un déterminant social de la santé, tout comme l'appartenance à une minorité sexuelle… le gouvernement fédéral devrait donc veiller à ce que les professionnels de la santé reçoivent une éducation et une formation intersectionnelles exhaustives afin de fournir des soins de santé qui tiennent compte des subtilités associées aux patients issus des communautés QPOC », continua Ho, en suggérant également que des services adaptés aux réalités queer dans d'autres langues peuvent également aider les personnes ayant une langue maternelle autre que l’anglais ou le français. l’anglais ni le français.
Jeff Chalifoux, Brook Biggin, Don Davies MP, Darren Ho, |
Arthur Miller, Andrea Daley, et Bill Ryan. |
Une fusion similaire de services affirmant les identités queer et linguistiques doit avoir lieu au sein de la communauté autochtone, ont déclaré Jeff Chalifoux, coordonnateur de la réduction des méfaits au Edmonton Men’s Health Collective, et un autre témoin à l’audience.
« Le fait d’être bispirituel révéré et honoré sur le plan culturel et ces individus occupaient des rôles traditionnels tels que soignants, guérisseurs et hommes ou femmes médecine. Mais la langue et l'histoire orale ont été presque oubliées, et certaines ont été perdues à jamais. »
Cette historique de colonisation complique davantage la confiance des peuples autochtones envers le système de santé, y compris l'accès à des services pouvant leur être bénéfiques. Par exemple, lorsque la PrEP – un médicament permettant de prévenir l’infection au VIH – est devenue gratuite pour les membres des Premières Nations en 2013, seulement 13 personnes se sont inscrites pour le recevoir en Colombie-Britannique au cours des cinq prochaines années.
Cette faible utilisation de la PrEP par les individus autochtones et bispirituels représente une occasion manquée importante pour le gouvernement et les organisations de promotion de la santé, qui se doivent d’être plus efficaces afin de desservir les personnes susceptibles d’être reléguées aux marges.
« En tant que jeunes hommes gais, on nous dit souvent qu’après notre coming out, un monde de possibilités où il nous sera possible de vivre ouvertement et dans le bonheur nous attend. C'est vrai, mais pas pour nous tous et pas tout le temps. », a dit Ho.
Pour entendre le témoignage de tous les intervenants à cette réunion (n ° 143 HESA - Comité permanent de la santé), consulter les données ou lire le procès-verbal, visitez les liens ci-dessous vers le site web du Comité HESA.
As individuals
• Andrea Daley, Associate Professor, School of Social Work, Renison University College, University of Waterloo
• Bill Ryan, Adjunct Professor, School of Social Work, McGill University
Edmonton Men's Health Collective
• Brook Biggin, Founder
• Jeff Chalifoux, Coordinator, Harm Reduction Program
Healing Our Nations
• Arthur Miller, Community Health Educator
Our City of Colours
• Darren Ho, Founder
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