Pour les personnes LGBTQ2, les résultats de santé n’ont pas suivi le progrès social, selon les experts

Au cours des 25 dernières années, les Canadiens ont vu des gains spectaculaires au niveau des droits et du statut social des personnes LGBTQ2.

Malgré ces gains, au moins une de ces personnes sur six — soit un quart de million de Canadiens et de Canadiennes — a tenté de se suicider au moins une fois.

Ce taux est quatre fois plus élevé que chez les personnes hétérosexuelles.

« Ces statistiques indiquent que le gouvernement doit prendre davantage de mesures », a déclaré Travis Salway, chargé de recherche à la School of Population and Public Healthde l’Université de la Colombie-Britannique, et témoin à l’audience.

Le Dr Salway était l’un des quatre témoins experts à l’audience du Comité permanent de la santé (HESA) de la Chambre des communes, au cours de laquelle les députés continuent d’étudier la santé des Canadiens et Canadiennes LGBTQ2.

Il a également expliqué l’importance du « stress minoritaire » et son influence négative sur la confiance, l’estime de soi et le sentiment d’espoir des personnes queers — même si le mouvement dans son ensemble a fait des progrès juridiques et sociaux.

Les commentaires méprisants de parents, l’empêchement d’utiliser des toilettes publiques et la perception d’isolement sociale sont toujours au rendez-vous, poussant les personnes LGBTQ2 à prendre des décisions mettant de plus en plus leur santé en danger.

Les jeunes, par exemple, n’ont souvent d’autres choix que de vivre dans la rue, a déclaré le Dr Alex Abramovich, du Centre de toxicomanie et de santé mentale, un autre témoin à l’audience du 9 avril.

« Il y a environ 40 000 jeunes sans-abri au Canada… et jusqu’à 40% d’entre eux se disent LGBTQ2S », a déclaré le Dr Abramovich.

Chez les adultes, la toxicomanie devient l’une des façons de gérer ces facteurs de stress — en particulier chez les hommes.

« Les hommes homosexuels présentent également des taux de tabagisme plus élevés, une consommation d’alcool épisodique plus importante et un niveau de trouble lié à la toxicomanie deux fois plus élevé que la population en général », a déclaré Greg Oudman, directeur général de la Health Initiative for Men.

Ces témoins ont démontré que la communauté LGBTQ2 n’a tout simplement pas accès à la même qualité de vie que la majorité des Canadiens. Même avec des contraintes entre les pouvoirs fédéraux, provinciaux et municipaux, le gouvernement devrait faire plus pour protéger et améliorer la santé des Canadiens et Canadiennes homosexuels.

« Il ne devrait y avoir aucune frontière entre les niveaux de gouvernement — il n’y a aucune excuse », a déclaré au comité le président de PFLAG de la région de York, Tristan Coolman.

« Vous devez vous assurer que ces problématiques ont la plus haute priorité, avec urgence. Votre rôle n’est pas de choisir quelles thématiques améliorer, c’est de nous écouter et d’agir. »

Tristan Coolman, Travis Salway, et Alex Abramovich.

 

Pour en savoir plus sur l’étude, sur HESA ou sur les audiences en cours, consultez notre page dédiée.

HESA invite également quiconque à soumettre un dossier avant le 2 mai 2019.

Pour entendre le témoignage de tous les intervenants à la Réunion No. 138 - Santé des membres de la communauté LGBTQ2 au Canada, examiner les preuves ou lire le compte rendu, visitez les liens ci-dessous vers la page Web HESA:
 
À titre personnel
• Alex Abramovich, scientifique indépendant, Centre for Addiction and Mental Health, Institute for Mental Health Policy Research
• Travis Salway, chercheur postdoctoral, School of Population and Public Health, University of British Columbia
Health Initiative for Men
• Greg Oudman, directeur général
Pflag York Region
• Tristan Coolman, président
 
     
 

Écouter sus ParlVU  -  Témoignages  -  Procès-verbal

 

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CBRC

À propos de CBRC

Le Centre de recherche communautaire (CBRC) promeut la santé des personnes issues de la diversité sexuelle et de genre par le biais de la recherche et du développement d’interventions.
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