SÉANCE PLÉNIÈRE
Darrell Tan (St. Michael's Hospital)
Au mois de mai 2022, des cas d’infection à un virus « la variole du singe » - dont on ne connaissait presque rien- sont apparus dans les bulletins de nouvelles affectant des hommes gais dans l’ouest de l’Europe. La plupart d’entre nous, y compris les professionnel·le·s de la santé, avons commencé par consulter Google. Nous avons dû faire face à notre ignorance au sujet de cette maladie négligée. En quelques jours, des cas ont été diagnostiqués à Montréal et à Toronto, quelques semaines avant la Fierté. L’enjeu était majeur : les autorités sanitaires se précipitaient pour développer des protocoles de diagnostics et de gestion. Bref, un climat de peur entourait la réponse à la maladie. On craignait que les communautés queers soient stigmatisées puisque les médias grand public abordaient le sujet de façon obscure en évitant de dire le mot « gai ». À ce moment, comment avons-nous agi devant les multiples défis posés par cette nouvelle épidémie et son lot d’incertitudes ? Nous explorerons comment la science et la mobilisation communautaire sont les outils principaux pour répondre à la propagation de la variole simienne.