Le sondage Sexe au présent met en évidence les effets sur la santé de la discrimination en milieu de travail chez les hommes gais et bisexuels ainsi que la répartition inégale de ces effets au sein de la communauté

VANCOUVER, COLOMBIE-BRITANNIQUE – De nouveaux travaux de recherche issus du sondage national Sexe au présent révèlent qu’au Canada, un homme gai, bisexuel ou autre homme ayant des relations sexuelles avec des hommes (HARSAH) sur vingt a fait l’objet de discrimination en milieu de travail en raison de sa sexualité au cours de la dernière année. La discrimination en milieu de travail est liée à divers effets négatifs sur la santé, notamment des tentatives de suicide.

Olivier Ferlatte, professeur adjoint à l’Université de Montréal et chercheur au Centre de recherche en santé publique, a analysé les réponses des 7 872 participants à la troisième édition du sondage national Sexe au présent du CBRC, réalisée en 2015. Selon ces données, 512 répondants (6,5 %) indiquent avoir subi de la discrimination au travail en raison de leur sexualité dans les douze mois précédant le sondage. Les hommes ayant rapporté avoir vécu de la discrimination en milieu de travail avaient entre 1,5 et 2 fois plus de chances de rapporter faire face à de la violence de la part d’un partenaire ou conjoint, d’avoir aborder le sujet de l’anxiété avec un professionnel de la santé, d’avoir eu des pensées suicidaires ou d’avoir fait une tentative de suicide.

« Malgré les avancées sociales et juridiques des trois dernières décennies, la population des HARSAH est encore confrontée à de la violence et à de la discrimination, y compris au travail, explique Olivier Ferlatte. Il est important de reconnaître que la discrimination en milieu de travail porte atteinte à la santé et au bien-être de cette population, en plus de limiter les possibilités d’emploi. »

Certains HARSAH sont plus touchés que d’autres par la discrimination en milieu de travail. Les hommes s’identifiant comme queers ont 65 % plus de probabilités d’avoir subi de la discrimination que les hommes ayant une autre identité sexuelle. Les hommes autochtones et d’origine latino-américaine sont 45 % et 84 % plus nombreux que les hommes blancs à avoir fait état d’une situation de discrimination, et les HARSAH vivant en milieu rural sont 41 % plus susceptibles que les HARSAH vivant en milieu urbain d’avoir subi de la discrimination au travail. Les hommes transgenres sont particulièrement exposés à la discrimination fondée sur la sexualité au travail : un homme transgenre sur six affirme avoir subi de la discrimination dans les douze mois précédents.

« Les hommes gais, bisexuels et queers ne forment pas une population monolithique. Certains groupes sont plus susceptibles de subir de la discrimination en milieu de travail. La manière dont la discrimination associée à la sexualité recoupe d’autres formes de discrimination comme le racisme et la transphobie devra être prise en compte dans les futures études et dans les interventions visant à mettre en place des milieux de travail sûrs et sécuritaires pour cette population », souligne le chercheur Olivier Ferlatte.

Michael Kwag, directeur général du CBRC, estime qu’il faut en faire plus pour lutter contre la discrimination au travail : « La discrimination au travail mine la capacité des personnes 2S/LGBTQ+ à gagner leur vie et à se sentir en sécurité, mais elle a aussi un impact profond sur notre état de santé général. Le CBRC invite les employeurs de partout au Canada à adopter des politiques de lutte contre le harcèlement fondé sur la sexualité et le genre et à renforcer les mécanismes indépendants de résolution des plaintes. Nous demandons aux employeurs de se pencher attentivement sur les résultats de cette étude et de reconnaître l’impact du milieu de travail sur la santé des HARSAH. »

Fierté au travail Canada est un organisme œuvrant à favoriser l’inclusion des personnes 2S/LGBTQ+ dans les milieux de travail. Le directeur général de cet organisme, Colin Druhan, explique que la discrimination se matérialise également en disparités économiques : « les données statistiques illustrent très bien la réalité des communautés queers et trans. Les faits sont indéniables : le salaire des femmes bisexuelles est de moitié inférieur à celui des hommes hétérosexuels au Canada (en moyenne : 26 000 $ comparativement à 56 000 $) et les personnes trans et non binaires rencontrent des barrières importantes à l’emploi et à l’avancement professionnel que ne rencontrent pas les personnes cisgenres. »

Pour de plus amples informations, veuillez communiquer avec le CBRC. Vous pouvez aussi rejoindre Fierté au travail Canada.

Pour lire la version complète de l’étude : https://connect.springerpub.com/content/sgrlgbtq/early/2023/05/26/lgbtq-2021-0052

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Pour toute demande d’entrevue, veuillez communiquer avec :

Cameron Schwartz
Gestionnaire du transfert des connaissances, CBRC
[email protected]

Luis Augusto Nobre
Coordonnateur des communications Fierté au travail Canada
[email protected]
416-309-8410

À propos du CBRC :

Le Centre de recherche communautaire (CBRC) promeut la santé des personnes issues de la diversité sexuelle et de genre par le biais de la recherche et du développement d’interventions. Les piliers du CBRC — la recherche communautaire, le partage de connaissances, la création de réseaux et le développement du leadership — font de l’organisme un leader capable de transformer les idées en actions qui font une différence dans nos communautés.

Le CBRC a été fondé en 1999 et est un organisme de bienfaisance à but non lucratif. Notre bureau principal se trouve à Vancouver, en Colombie-Britannique, et nous avons également des bureaux satellites à Edmonton, Toronto et Halifax.

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