La vaccination
La vaccination est un moyen très efficace de réduire les risques de contracter la mpox et donc de développer des symptômes sévères de la maladie. Les vaccins antivarioliques sont maintenant disponibles pour les hommes et les personnes GBT2Q dans plusieurs provinces, notamment en Alberta, en Colombie-Britannique, au Québec et en Ontario (où les procédures pour prendre un rendez-vous varient selon les régions). Cliquez sur les liens ci-dessus ou communiquez avec votre agence de santé publique locale pour savoir où se trouvent les cliniques de vaccination dans votre région. Le vaccin entraîne le système immunitaire à combattre la mpox. Il est efficace après deux semaines.
De nombreuses personnes ne savent pas si elles ont été vaccinées contre la mpox. Si vous avez moins de 50 ans, vous n’avez pas reçu le vaccin dans le cadre du programme canadien de vaccination contre la variole. Les vaccins antivarioliques étaient auparavant offerts à l’ensemble de la population canadienne, mais ce programme a pris fin en 1972.
Que faire si les aiguilles me rendent mal à l’aise ? Le vaccin actuellement disponible au Canada (Imvamune) est administré différemment de beaucoup d’autres vaccins. Comme il s’agit d’une injection sous-cutanée et non intramusculaire, de nombreuses personnes le trouvent moins douloureux que les autres vaccins.
Si vous pensez avoir la mpox, consultez la liste des symptômes, qui peut inclure de la fièvre, des douleurs musculaires et une éruption cutanée qui se transforme en lésions. Si vous présentez des symptômes suggérant une infection à la mpox, communiquez avec votre médecin ou les autorités sanitaires locales pour subir un test de dépistage. Limitez les contacts avec les autres. Bien que la mpox soit une maladie qui se guérit d’elle-même, un test de dépistage confirmera si vous devriez vous isoler et permettra au système de santé de suivre la propagation du virus.
Les symptômes apparaissent entre 5 et 21 jours après l’exposition au virus, mais se manifestent généralement entre 6 et 13 jours après celle-ci.
Sachez que vous n’êtes pas la seule personne à vivre cette situation. Les maladies infectieuses font partie de la vie, mais malheureusement, elles peuvent aussi provoquer des sentiments de honte et de marginalisation. Alors que le virus continue de toucher les communautés GBT2Q, la stigmatisation liée à la mpox et aux personnes qui la contractent ne cesse de croître. Visitez le site igotmpox.com pour obtenir des conseils pratiques de la part d’une personne qui a contracté la maladie et pour obtenir du soutien afin de lutter contre la stigmatisation liée au virus.
Vaccination – Si vous faites partie des personnes qui ont déjà été exposées à la mpox, la vaccination peut tout de même aider votre système immunitaire à combattre le virus. Communiquez avec votre médecin ou les autorités sanitaires locales pour vous renseigner sur la prophylaxie post-exposition (PPE) contre la mpox. Il est recommandé de vous faire vacciner le plus tôt possible après l’exposition, mais le vaccin peut être administré jusqu’à deux semaines après l’exposition.
Confinement – La guérison de la mpox implique un confinement qui pourrait durer plus de trois semaines. Dans la mesure du possible, suivez les recommandations de la santé publique. Les lésions (plaies ou ampoules) demeurent infectieuses jusqu’à ce que la croûte tombe et qu’une nouvelle couche de peau se forme en dessous.
Cette période de confinement peut s’avérer longue et difficile pour de nombreuses personnes. Si vous devez vous isoler, avertissez les gens près de vous et votre réseau de soutien. Si vous n’êtes pas en situation de confinement, mais que vous connaissez quelqu’un qui l’est, pensez à communiquer avec cette personne et à lui apporter de la nourriture et des médicaments si vous êtes en mesure de le faire.
Soins des plaies – Les soins des plaies sont très importants, ils peuvent aider à gérer la douleur et l’inconfort causés par la maladie. De nombreuses personnes ont rapporté ne pas avoir reçu de conseils appropriés de la part des professionnel·les de la santé. Pour en savoir plus sur le traitement des lésions, consultez le site igotmpox.com.
Traitement médical – La mpox a tendance à se résoudre d’elle-même en l’espace de trois ou de quatre semaines. Cependant, pour beaucoup, la mpox provoque des douleurs et une gêne importantes et le fait de recourir à des soins médicaux pendant cette période pourrait s’avérer nécessaire. De nombreuses personnes ont de la fièvre ou des frissons avant de remarquer une éruption cutanée.
Si vous avez des lésions à l’intérieur ou près de vos yeux, dans la gorge (affectant votre capacité à respirer) ou dans le rectum (accompagnées d’une douleur intense), vous devez consulter un·e médecin pour éviter toute complication.
En plus de vous faire dépister pour la mpox, il est important de consulter un médecin si vous présentez des signes d’une infection bactérienne secondaire. Peu importe où elles se trouvent sur votre corps, les lésions (plaies ou cloques) peuvent s’infecter. Évitez de gratter la zone concernée pour réduire le risque d’infection. Les signes d’infection comprennent notamment une rougeur importante entourant la lésion, un gonflement, une douleur croissante ou intense, un écoulement blanc et de la fièvre.
Pour les personnes vivant avec le VIH, les recommandations actuelles ne prévoient pas de mesures supplémentaires pour prévenir l’infection à la mpox. Cependant, toutes les personnes immunosupprimées — y compris celles vivant avec le VIH qui ne reçoivent pas de traitement antirétroviral régulier ou dont le taux de CD4 est inférieur à 200 — sont susceptibles de développer une maladie grave si elles sont exposées à la mpox. Le vaccin actuellement offert au Canada (Imvamune) s’est avéré sécuritaire pour les personnes vivant avec le VIH.
Des recherches sont en cours pour comprendre les tendances entourant la transmission récente de la mpox. S’il est clair que la mpox se propage dans les milieux sociaux et sexuels des hommes GBT2Q, la raison pour laquelle les personnes GBT2Q sont particulièrement touchées est moins évidente.
L’une des explications possibles est la particularité des comportements sexuels des personnes GBT2Q. Les personnes GBT2Q ont souvent plusieurs partenaires sexuels, les relations non monogames sont également plus fréquentes. Le virus de la mpox peut donc se propager facilement en « chaîne » d’une personne à l’autre. Si de nombreuses personnes non GBT2Q ont également plusieurs partenaires sexuels, elles ont toutefois différents modèles d’organisation sexuelle et intime ce qui pourrait signifier que le virus ne se propage pas assez efficacement pour survivre. Cette explication concorde avec une étude britannique de modélisation de la mpox qui a utilisé des données sur les comportements sexuels pour prédire la transmission du virus.
À l’heure actuelle, rien n’indique clairement que la transmission de la mpox est liée à des comportements particuliers, comme le sexe anal. Le virus de la mpox a été trouvé dans le sperme, mais on ne sait pas si cela contribue de manière significative à sa transmission. Comme la mpox peut être transmise par voie cutanée et par tout contact intime, les condoms ne sont pas un moyen efficace de prévenir sa transmission.
Une réponse communautaire :
- Devant l’augmentation des cas de mpox au Canada, le CBRC a écrit une lettre au ministre de la Santé, Jean-Yves Duclos, pour demander la mise en place d’un protocole de soutien aux personnes touchées par le virus. Cette lettre, co-signée par 71 organismes, réclame une aide financière et un logement d’urgence ainsi que des services d’accompagnement pour les personnes présentant une infection confirmée ou soupçonnée à la mpox. Lisez la lettre ici.
- Len Tooley, le directeur de l’avancement et de l’évaluation du CBRC, parle de son expérience sur son site Web, igotmpox.com. Cette ressource fournit des informations — y compris des conseils sur le soin des plaies et le confinement — qui se font souvent rares lorsque les personnes reçoivent un diagnostic de la mpox. Visitez igotmpox.com ou lisez l’article du blogue de Len ici.
- Nous avons également produit de l’information supplémentaire sur les soins à apporter aux plaies et aux blessures causées par la mpox, que vous et les membres de votre réseau pourriez trouver utile.
- Alors que le nombre de cas de mpox au Canada continue d’augmenter, nous sommes sur le point de lancer une série de projets collaboratifs avec d’autres organismes communautaires pour faciliter la diffusion de renseignements sur la prévention, le dépistage et le soutien aux personnes présentant une infection à la mpox. Si votre organisation désire collaborer avec nous afin de diffuser des renseignements sur le sujet, écrivez-nous en utilisant ce formulaire.
- Dans le cadre de l’enquête Sexe au présent que nous avons menée lors des célébrations de la Fierté cet été, nous avons demandé aux personnes GBT2Q leur opinion sur la mpox. Nous avons constaté que les personnes GBT2Q désirent un meilleur accès au vaccin et une plus grande diffusion d’information à propos de la mpox. Nous avons également constaté que de nombreuses personnes ne savaient pas si elles avaient été vaccinées. Consultez les résultats ici.
- Consultez le site mpox.ca pour obtenir plus d’informations sur la mpox, savoir où se faire vacciner, et trouver des ressources pour notre communauté sur ce que vous pouvez faire si vous - ou quelqu’un que vous connaissez - êtes atteint d’une infection par la mpox.
Témoignages sur la mpox
Le CBRC a invité des personnes qui ont souffert de la mpox à nous faire partager leur expérience, en espérant réduire la stigmatisation associée à la maladie et permettre la circulation d’information de première main au sein de nos communautés. Nous savons que ce qui est fait actuellement pour soutenir les personnes qui contractent la mpox n’est pas assez. Nous tenons à remercier ces personnes qui ont accepté de nous raconter leur histoire publiquement et à souligner leur courage