Les gouvernements doivent agir pour prévenir les décès et améliorer les résultats liés au cancer de l’anus

VANCOUVER, COLOMBIE-BRITANNIQUE – Le Canada ne répond pas adéquatement à l’enjeu du cancer de l’anus, ce qui cause des diagnostics tardifs et des décès pourtant évitables. Les femmes cis et trans, les hommes queers et les personnes vivant avec le VIH font partie des populations particulièrement touchées par les effets néfastes du cancer de l’anus. Des études montrent que les hommes queers séronégatifs pour le VIH sont 19 fois plus susceptibles de développer un cancer de l’anus que la population générale, et que ceux qui vivent avec le VIH le sont 85 fois plus.1 Dans son nouveau rapport intitulé Alarmant et souvent ignoré : le cancer de l’anus chez les personnes GBT2Q, le CBRC met en lumière la réponse inadéquate du Canada à l’enjeu du cancer de l’anus et réclame des changements. Le rapport indique que les gouvernements provinciaux, territoriaux et fédéral ont les moyens de s’assurer que l’ensemble de la population canadienne reçoit les soins nécessaires à la prévention et au traitement du cancer de l’anus.

« À cause de lacunes dans les connaissances des prestataires de soins de santé et de ressources et infrastructures très limitées, on manque beaucoup d’occasions de prévenir le cancer de l’anus ou d’y réagir rapidement, déclare Michael Kwag, directeur général du CBRC. Nous disposons de techniques efficaces de dépistage et de prévention du cancer de l’anus, notamment le test Pap anal, mais celles-ci sont rarement proposées aux personnes qui pourraient en bénéficier. »

Les méthodes de dépistage du cancer de l’anus sont comparables à celles qui existent pour le cancer du col de l’utérus. Il s’agit notamment du test Pap anal et de l’anuscopie à haute résolution (ou colposcopie anale), qui permettent une détection précoce du cancer, ainsi que des lésions précancéreuses, qui peuvent être traitées.

Dans son rapport, le CBRC réclame davantage de ressources pour que les prestataires de soins de santé puissent offrir des services de dépistage et de prévention du cancer de l’anus. Il demande également que le dépistage du cancer de l’anus fasse partie des traitements couramment offerts aux personnes vivant avec le VIH, car celles-ci sont plus susceptibles de développer un cancer de l’anus et d’autres cancers liés au virus du papillome humain (VPH). De plus, le rapport invite le gouvernement fédéral à financer de nouvelles recherches afin d’optimiser les avantages du dépistage et des options de traitement, et d’élaborer des lignes directrices nationales à l’intention des prestataires de soins de santé.

« L’un des plus grands obstacles à la prévention du cancer de l’anus, c’est qu’on en parle rarement, affirme Michael Kwag. Un grand nombre de personnes qui pourraient bénéficier de tels soins, notamment les hommes queers et les femmes trans, ne connaissent même pas l’existence de ce cancer. »

Pourtant, la recherche montre que les personnes à risque cherchent généralement à consulter une fois qu’elles sont au courant de cet enjeu de santé.2 Le rapport encourage aussi le gouvernement à prendre des mesures concrètes en concertation avec les personnes concernées, et ce à chaque étape du processus de changement. Une attention particulière devrait être accordée aux hommes queers vivant avec le VIH, qui sont les plus touchés par le cancer de l’anus, ainsi qu’aux communautés trans, non binaires et racisées, qui sont souvent sous-représentées dans le milieu de la recherche. En effet, l’implication des communautés les plus exposées permettra d’accroître la sensibilisation et l’adoption d’interventions fondées sur des données probantes.

 

À propos du CBRC

Le Centre de recherche communautaire (CBRC) promeut la santé des personnes issues de la diversité sexuelle et de genre par le biais de la recherche et du développement d’interventions. Les piliers du CBRC — la recherche communautaire, le partage des connaissances, la construction de réseaux et le développement du leadership — font de l’organisation un leader qui transforme les idées en actions concrètes pour nos communautés. Le CBRC a été fondé en 1999 et est un organisme communautaire de charité. Son bureau principal est situé à Vancouver, en Colombie-Britannique, avec des bureaux satellites à Edmonton, Toronto et Halifax.


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Pour des entrevues, veuillez contacter :
Michael Ianni
Responsable des relations médias, CBRC
[email protected]
604.345.7689

 

1Clifford GM, Georges D, Shiels MS, Engels EA, Albuquerque A, Poynten IM, et al. A meta-analysis of anal cancer incidence by risk group: toward a unified anal cancer risk scale. Int J Cancer. 2021;148(1):38–47.
2Fuchs MA, Multani AG, Mayer KH, Keuroghlian AS. Anal cancer screening for HIV-Negative men who have sex with men: making clinical decisions with limited data. LGBT Health. 2021;8(5):317–21.

 

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