TABLE RONDE
Tara Chanady (École de Santé Publique de l’Université de Montréal), Kira London-Nadeau (Université de Montréal), Rod Knight (BC Centre on Substance Use, Université de Montréal), Kinda Wassef (École de Santé Publique de l'Université de Montréal), Christian Barborini (University of British Columbia), Olivier Ferlatte (École de Santé Publique de l'Université de Montréal), Connor Lafortune (Nipissing University), Catherine Gorka (Université de Montréal), Mélodie Lemay-Gaulin (Université de Montréal, CHU Ste-Justine Research Centre)
Les jeunes LGBTQIA+ sont généralement laissé·e·s pour compte dans la recherche sur la consommation de substances et la santé mentale. Pourtant, inclure les perspectives et les expériences des jeunes LGBTQIA+ est crucial à la compréhension des motivations et des effets liés à la consommation de cannabis de cette population déjà stigmatisée et ce, sans tomber dans la pathologie et le paternalisme. En abordant deux projets distincts, cette table ronde vise à donner un aperçu des défis, des avantages et de l’importance de la recherche communautaire menée par des chercheur·euse·s et des jeunes queers. Le premier projet est celui d'une équipe qui a mené des entrevues mi-structurées auprès de 27 jeunes queers et trans de 21 à 25 ans au Québec. Les thèmes abordés lors de ces entrevues étaient la neurodiversité et les facteurs structurels et systémiques qui ont influencé profondément les expériences de ces jeunes pendant la pandémie de COVID-19. La deuxième équipe a mené un projet photo-voix intégrant 76 jeunes LGBTQIA+ qui consomment du cannabis au Québec (46) et en Colombie-Britannique (30). La prise de photographies et la discussion sur celles-ci lors d’une entrevue ont permis aux participant·e·s de s’exprimer sur les motivations complexes derrière leur consommation de cannabis, mettant en lumière les fluctuations et les défis rencontrés par rapport à leur santé mentale. Dans les deux projets, le cannabis est un outil qui soutient les participant·e·s dans l'exploration, la découverte, les relations aux autres, la résistance et la résilience. Ce panel initie une conversation nécessaire sur l'agentivité de la jeunesse LGBTQIA+ à travers la recherche communautaire, mettant en lumière les trajectoires de jeunes femmes et personnes trans, non-binaires et se questionnant dans le genre au sujet de la santé mentale et de l'utilisation de substances.
