Beaucoup de personnes 2S/LGBTQ+ travaillent dans l’industrie du sexe, notamment parce qu’il peut s’agir d’une source de revenus facile d’accès, flexible et payante. Pour certaines personnes, le travail du sexe est aussi un moyen d’explorer et d’affirmer leur identité de genre et leur identité sexuelle.
Par ailleurs, sur le plan de la défense des droits de la personne, les mouvements pour les droits des personnes travailleuses du sexe (TDS) et pour la libération 2S/LGBTQ+ ont une histoire commune au Canada, en réaction à des formes connexes de stigmatisation et de criminalisation (3, 4). Mais si la perception publique des enjeux 2S/LGBTQ+ s’est grandement améliorée ces dernières décennies, on ne constate pas le même niveau de soutien envers les personnes TDS, qui sont marginalisées partout, y compris dans les communautés 2S/LGBTQ+. Au Canada, non seulement les politiques actuelles empêchent les TDS de se protéger, mais tous les services publics (y compris le réseau de la santé et la police) sont mal outillés pour soutenir efficacement les personnes 2S/LGBTQ+ et les TDS.
Ce document se veut une introduction au travail du sexe en lien avec les communautés 2S/LGBTQ+ au Canada. Dans cette optique, il contextualise la réforme judiciaire autour du travail du sexe et aborde les facteurs contextuels uniques touchant les TDS 2S/LGBTQ+. Vis-à-vis du gouvernement du Canada, ce document représente aussi un appel de la part du CBRC à décriminaliser entièrement le travail du sexe, comme le recommandent d’ailleurs différents groupes de défense des droits des TDS ainsi que l’Organisation mondiale de la Santé, ONUSIDA et l’Association canadienne de la santé publique, pour ne nommer que ceux-là.
url="https://assets.nationbuilder.com/cbrc/pages/3208/attachments/original/1718896048/2S-LBTQ__Sex_Work_FR.pdf?1718896048